mercredi 16 mai 2018

Ken Follett, Une colonne de feu, Robert Laffont, Paris, 2017.




Ken Follett, Une colonne de feu,
Robert Laffont,
Paris, 2017.


La sortie d'un nouveau Ken Follett est toujours un événement, surtout lorsque ce nouveau roman se veut être la suite de la fantastique saga qui se déroule à Kingsbridge depuis les Piliers de la Terre. On avance cette fois dans le temps, puisque le roman commence en 1558, et c'est essentiellement la question religieuse qui sert de toile de fond à cette nouvelle page de l'immense fresque historique.

Le premier chapitre s'ouvre avec le retour d'un voyage de Ned Willard, fils prodigue d'une famille commerçante de Kingsbirdge, qui découvre avec stupeur que sa promise, Margery, est fiancée de force avec Bart, fils du Comte de Swithing. Autour de cette histoire vient alors se greffer personnages, intrigues et autres malversations. Un schéma plutôt classique pour Ken Follett. A partir de là, l'auteur peut développer les petits  événements de la vie des différents protagonistes en les replaçant dans les grands événements de l'Histoire du 16ème siècle de la France et de l'Angleterre, en pleine crise de succession suite à la mort du roi Henri. L'affrontement entre les Tudor qui soutiennent Elizabeth et les Stuart, partisans de Marie, marque la première partie du livre, jusqu'à la prise de pouvoir par la faction la plus ouverte à une certaine tolérance religieuse.

Dès lors les partisans d'un catholicisme fanatique feront tout pour tenter de renverser l'ordre établi par Elizabeth Tudor, et rétablir ce qu'ils considèrent comme la seule vraie croyance. Sur fond de guerres des religions, on voyage en France et en Angleterre au gré des chapitres et des aventures des différents protagonistes. Se nouent des histoires d'amour, des trahisons, des intrigues politiques. Défilent aussi les événements historiques: mariage de François II, le massacre de la Saint Barthélémy, le mariage d'Henri de Navarre et de la Reine Margot, l'exécution de Marie Stuart, pour finir avec la tentative d'attentat contre Jacques I d'Angleterre. Un détour est également fait par le Nouveau Monde, plus précisément vers Hispaniola, cette île si connue des Caraïbes où arrivent les premiers bateaux chargés d'esclaves. 


Ken Follett manie avec perfection l'art de faire incarner dans quelques-uns de ses personnages, les tendances politiques de l'époque. Ainsi on trouvera l'infâme, mais si bien campé, Pierre Aumande de Guise, qui représente à la perfection la faction la plus extrémistes des catholiques, prêt à toute trahison et toute corruption pour arriver à ses fins politiques et à ses objectifs de carrières personnelles. 

Un roman certes,...Une histoire un peu à l'eau de rose, surement... Cela déplaira-t-il aux puristes? Peut être... Répétitif par rapport aux deux romans précédents? C'est vrai que l'on retrouve pas mal d'aspects du schéma narratif des Piliers de la Terre et d'Un monde sans fin... Mais n'est-ce pas tout de même un livre parfaitement réussi quand celui-ci parvient à rendre aussi vivante une histoire si lointaine et à pousser tout lecteur à s'y 'intéresser? 



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